Vous rêvez de vous faire tatouer et parmi les nombreuses interrogations que vous vous posez il y a celle ci : "Comment gérer la douleur d'un tatouage ?"
La douleur fait partie intégrante du processus. Elle est inévitable. Chacun la ressentira différemment en fonction de l'emplacement choisi, de la durée de la séance, mais aussi de votre seuil personnel de résistance à celle ci. Chacun étant différent face à ce processus il est difficile d'avoir une réponse nette. Pour un tatouage de taille et à un emplacement identique sur deux personnes différentes, le ressenti de la douleur d'un tatouage ne sera jamais le même. C'est pourquoi, dans le doute, l’appréhension ou d'autres raisons...certaines personnes préfèrent avoir recours à des médicaments ou de la crème anesthésiante. Je vais tenter de vous expliquer ici pourquoi ce n'est pas une bonne idée et pourquoi les professionnels du tatouage ne recommandent pas leur usage.
Tatoueur ne fait pas partie des professions médicales. Il nous est donc simplement interdit de prescrire un médicament ou une crème anti douleur et/ou de l'appliquer sur vous. C'est une initiative et une démarche que vous devrez effectuer seul(e)....sans recul, conseils d'une personne avisée et expérimentée sur le sujet, c'est prendre le risque que la séance ne se déroula pas au mieux voire pire, que cela ait un impact direct sur le résultat....En clair toute modification du flux sanguin et de la pression artérielle peux avoir un impact négatif sur le déroulement de la séance de tatouage et son résultat....c'est pour cela que les tatoueurs déconseillent vivement l'usage de médicaments, sauf si il y a un traitement en cours pour des raisons médicales mais il est indispensable d'en avertir votre tatoueur. Il en est de même pour l'alcool, les drogues...
Afin de bien vous préparer à votre séance de tatouage vous pouvez également lire mes articles :
OK POUR LES MÉDICAMENTS MAIS POUR LA CRÈME ?
Concernant la crème anesthésiante là encore votre artiste préféré n'est ni médecin ni dermatologue...
Il ou Elle ne vous conseillera, ni n'appliquera aucun produit sans savoir si vous y êtes allergique ou intolérant(e)...certaine crèmes peuvent même changer la structure de la peau, ce qui rend la pénétration de l'aiguille différente, ce n'est pas souhaitable non plus. Les saignements peuvent également être accrus. Cela signifie que d'une part votre artiste préféré va s'appliquer à injecter minutieusement de l'encre sous votre peau, mais que d'autre part une partie de cette encre va être recrachée par des saignements....quelles seront les solutions d'après vous pour palier à ce problème ? Repasser, encore et encore jusqu’à ce que l'encre soit bien rentrée. Je ne pense pas personnellement que vis a vis de la douleur et du résultat final vous y soyez gagnants au bout du compte. Sur le coup la douleur sera sans doute plus supportable mais lorsque les effets anesthésiants de la crème s'amenuiseront, pensez bien que votre tatouage est comme une petite blessure et que la peau à subi une agression et qu'elle est irritée. Plus la "blessure" sera forte et la peau irritée plus cela fera mal après et plus votre tatouage mettra du temps à guérir. Plus une blessure est importante, plus les croutes (oui désolé...) qui se formeront seront importantes. Pendant ce processus une croute qui tomberait prématurément entrainera fatalement une petite quantité d'encre avec elle. Cela impliquera donc probablement des retouches, un nouveau rendez-vous, un voyage peut être, une nouvelle séance et donc ?...une nouvelle cicatrisation. Pensant bien faire certaines personnes vont chez leur médecin pour se faire prescrire une "bonne" pommade anesthésiante sur ordonnance. Sachez que cette pommade ne sera pas un produit spécifique destiné au tatouage. Pensez vous que le résultat souhaité sera bon en détournant un médicament de son usage conseillé au départ ? Ce produit (destiné à un usage externe) ne pose t il pas de problème si même une infime quantité se retrouve injectée sous la peau ?
J'espère que ces quelques lignes vous auront aidé à mieux comprendre la réticence de certains professionnels du tatouage face à ces pratiques.
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